Le tournesol face aux stress hydrique et thermique
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Des températures de plus en plus intenses et des pluies moins fréquentes. L’agriculture n’a pas attendu le changement climatique pour travailler sur les stress hydriques et thermiques. Les semenciers comme RAGT travaillent à identifier des comportements variétaux robustes, résilients et adaptés aux conditions pédoclimatiques de chaque zone de production.
Les stress hydrique et thermique sont au cœur de la recherche semencière. L’eau a toujours été un bien précieux en agriculture et, avec le changement climatique, l’enjeu d’adaptation devient vital pour la pérennité des cultures. Si le stress n’est pas anticipé, les conséquences sur le rendement peuvent devenir critiques : augmentation de la température interne, fermeture des stomates, arrêt des échanges gazeux, arrêt de la photosynthèse et donc blocage total du fonctionnement de la plante. Les semenciers s’organisent pour répondre rapidement aux besoins du terrain : des variétés plus robustes, capables d’éviter ou de mieux s’adapter aux périodes de stress afin de mieux les tolérer.
Connaître le comportement des variétés dans des zones arides
L’étude des réponses des différentes variétés de tournesol face au stress hydrique puis thermique, fréquents dans certaines zones de production, amène RAGT à dédier un réseau de testage spécifique à cette thématique. C’est le cas du réseau d’expérimentation international dédié aux zones sud-Europe, qui permet d’étudier le comportement des variétés exposées à un stress thermique très important notamment au moment de la floraison. « Nous avons besoin de connaître le comportement de nos variétés dans des régions où le tournesol est une culture majeure comme l’Andalousie, la Turquie et autres pourtours de la Mer Noire. Cela nous permet à la fois de sélectionner les profils variétaux les mieux adaptés à ces zones de production extrêmes, et d’anticiper les effets du changement climatique », explique Manon Libert, expert produit tournesol.
Le réseau développement technique : un réseau d’essais pour caractériser et sélectionner les variétés pour chaque zone de production
L’enjeu est assez simple : pouvoir formaliser un conseil sur le comportement des variétés de tournesol, et leur potentiel agronomique, selon la zone géographique de l’agriculteur, de la plus restrictive à la plus intensive.
« Le tournesol est une culture résiliente, robuste et passe-partout, continue Manon Libert. Elle offre de nombreuses perspectives dans un contexte de changement climatique. Il faut cependant être capable de positionner en amont les bons profils variétaux pour une zone de production donnée, et cela passe par une fine caractérisation de chaque variété : profil maladies, potentiel de rendement, précocité, rusticité… Notre réseau développement technique est primordial et doit être représentatif de l’ensemble des conditions dans lesquelles est cultivé le tournesol, qu’il s’agisse des zones arides comme des situations les plus favorables ».