La septoriose est l’une des principales maladies foliaires observées sur la culture de blé tendre d’hiver.
La maladie est provoquée par le champignon Zymoseptoria tritici ( anciennement appelé Septoria Trici).
La septoriose est présente dans les parcelles avec une intensité plus ou moins marquée selon les conditions climatiques de l’année. Cette maladie peut occasionner une perte très significative de rendement si elle n’est pas correctement gérée. Face à cette menace, le choix de variétés de blé tendre résistantes et l’adoption de bonnes pratiques culturales sont des éléments clés pour minimiser l’impact.

La septoriose : qu’est-ce que c’est ?
La septoriose est une maladie fongique qui se manifeste par des taches sur les feuilles.
2 types de symptômes sont observables :
- Des taches allongées de couleur blanchâtre
- Des taches rectangulaires ou ovales de couleur brunâtre entourées d’un halo jaune
Les taches sont visibles sur les 2 faces des feuilles et des points noirs appelés pycnides sont présents au sein des nécroses.
Il existe un gradient croissant des symptômes de la septoriose du bas vers le sommet de la plante.
Le champignon, responsable de cette maladie, se développe sur les feuilles du blé, réduisant ainsi la photosynthèse de la plante. Lorsque la maladie est sévère, elle peut entraîner une sénescence prématurée des feuilles, ce qui limite l’absorption des nutriments et donc le potentiel de la culture. En conséquence, les rendements peuvent chuter de 10 à 40 %, voire plus dans des conditions de forte pression de la maladie.
A cette baisse de potentiel s’associe également une qualité médiocre du grain affectant potentiellement le PMG, le PS, le taux de protéines, le rendement meunier, etc…
Historiquement la septoriose était la maladie la plus préjudiciable sur la culture du blé tendre sur la moitié nord de la France.
Désormais, elle détrône la rouille brune sur la moitié Sud en tant que maladie principale.
La septoriose devient la maladie fongique la plus impactante sur le potentiel de rendement du blé tendre.
Pour lutter contre la septoriose, il faut combiner la génétique, la protection fongicide et la pratique culturale.
Pratiques culturales : optimiser la lutte contre la septoriose
Des pratiques culturales peuvent jouer un rôle déterminant sur le développement de la septoriose.
Les semis plus tardifs entrainent un développement plus modéré de la septoriose. La maladie est donc plus facilement contrôlable
Une fertilisation azotée excessive favorise le développement de la septoriose. Il est donc important d’adapter les apports aux besoins réels des cultures
Il existe aussi d’autres leviers comme la gestion des résidus (broyage ou enfouissement) ou le travail du sol mais ce sont des leviers plutôt secondaires en terme d’impact sur la pression de la septoriose.
La protection fongicide
Le déclenchement de l’utilisation de fongicides peut être nécessaire plus ou moins tôt dans le cycle de la culture. Il sera fonction de la sensibilité de la variété, mais aussi des conditions météorologiques.
Une fréquence élevée des pluviométries est un facteur aggravant. A chaque averse, des spores sont disséminées par effet d’éclaboussures sur les étages foliaires supérieurs. Au bout de 2 à 3 semaines, les contaminations sont ainsi visibles sur les feuilles nouvellement infectées.
Différentes matières actives permettent de lutter contre la septoriose. Les recommandations formulées par la profession sont de limiter et de diversifier les matières actives pour notamment réduire les risques de contournements.
Il existe des OAD pour piloter le déclenchement du premier traitement. Ils tiennent notamment compte de la cinétique de la pluviométrie mais aussi de la sensibilité de la variété.
En effet le choix de la variété est un pilier essentiel pour limiter les préjudices occasionnés par la septoriose.

Choisir la bonne variété de blé : une stratégie essentielle
L’offre variétale voit son niveau de résistance progresser régulièrement grâce à l’obtention de nouvelle variété. Ainsi on peut estimer que la note de septoriose à l’inscription a environ progressé de 1 point sur les 2 dernières décennies.
Même si les variétés très sensibles ont tendance à disparaître du paysage variétal, toutes les variétés de blé ne se valent pas en termes de résistances vis-à-vis de la septoriose.
Des variétés avec des résistances moyennes nécessitent une conduite fongicide potentiellement plus intensive si le contexte de pression est marqué.
En optant pour des variétés qui affichent une bonne note de résistance à la septoriose, la propagation du champignon est limitée et ainsi que la gravité des symptômes.
Dans ce contexte, RAGT Semences a inscrit 3 nouvelles variétés de blé tendre dotées d’un bon à très bon comportement vis-à-vis de la septoriose :

RGT KOESIO
Avec une note de7.5 en septoriose, RGT KOESIO s’affiche comme un blé solide, d’autant qu’il a également un très bon comportement vis à vis de la rouille jaune. Le PS (bonus à l’inscription) et son niveau de protéines font de RGT KOESIO une variété sécurisante.

RGT PROFUSIO
Les performances de RGT PROFUSIO résultent de son comportement septoriose mais aussi sa résistance au piétin verse. Sa fin de cycle rapide lui confère également une sécurité complémentaire pour consolider son potentiel.

RGT MAJESKO
RGT MAJESKO est un blé doté d’un profil maladies exceptionnel avec des notes de 8 en septoriose mais aussi en rouille jaune et en rouille brune. Il est adapté aux semis précoces et la qualité de son grain est également sécurisante (PS, fusariose)
Conclusion
La gestion de la septoriose du blé représente un défi majeur pour les producteurs de blé, mais RAGT semences avec sa sélection de variétés de Blé Tendre proposent des solutions pour limiter l’impact de cette maladie fongique. Le choix d’une variété exprimant un bon comportement vis-à-vis de la septoriose reste le pilier des leviers disponibles pour les agriculteurs.